Elsa White
Mar 28, 2023, 12:51 PM
English novelist known primarily for her six major novels, which interpret, critique, and comment upon the British landed gentry at the end of the 18th century.
English novelist known primarily for her six major novels, which interpret, critique, and comment upon the British landed gentry at the end of the 18th century.
Lisenn Gilleron :
J’espère de tout cœur que vous vous remettez au mieux parce que c’est très difficile de se sentir affaibli. Votre question est tout à fait pertinente. Elle m’attriste un peu car vous devriez avoir le droit de dire non sans que ce soit mal interprété. Vous posez la question de comment garder son libre arbitre pendant le confinement. Ce n’est pas parce que la personne est visiblement bien attentionnée que la réponse qu’elle demande est nécessaire.
Chacun doit penser à son propre bien être . Et même s’ il est important de considérer les autres, on doit considérer que chacun fait sa part en restant confiné.
A partir de ce constat, une fois chez soi, on fait ce que l’on veut. Votre meilleure amie peut être bien intentionnée mais de venir à la pêche aux symptômes vous transmet de l’angoisse. On peut vite se sentir comme un rat de laboratoire. Vous avez le droit d’être ferme et de répondre avec bienveillance, que vous vous sentez bien mal et que vous avez hâte de la revoir en vrai ( il est toujours important d’évoquer un avenir proche) mais que pour le moment vous avez besoin de guérir de cette maladie qui vous affaiblie physiquement et mentalement. Par ailleurs, le sentiment de dépression est totalement normal quand on est frappé de plein fouet par un virus.
On peut rappeler qu’il y a une forme de dictature depuis le début de ce confinement autour de la communication à tout prix qui s’est installée. On se doit de répondre au téléphone, faire des « apéros zoom ». J’ai même entendu des gens qui remettaient en question leurs amitiés car ils n’avaient pas eu de nouvelles, ou parce qu’ils n’avaient pas fait d’apérovisio qui devient la norme. J’ai même une amie qui a limite un agenda de visio apéro . Gardons nous du surmenage.
Et n’oubliez pas que les autres peuvent nous communiquer des angoisses que nous n’avions pas jusqu’alors. Il est bon de prendre de la distance via les réseaux sociaux , de fixer des plages horaires ou de limiter le temps dans la journée.
Fixez-vous des limites et fixez des limites de ce que vous allez accepter de vos amis, de votre travail , de votre famille, pour maintenant et surtout pour après cette période de confinement qui risque de nous demander une grande capacité de self control.
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Les enfants sont les grands oubliés du confinement. Ils ont été fortement relégués au deuxième plan. Souvent ils ne verbalisent pas et ne montrent même pas leur mal être. Votre fille le montre ce que je trouve positif même si c’est une source d’inquiétude pour vous. C’est positif car on peut faire quelque chose quand on a des signes devant soi. Vous allez donc pouvoir aider votre enfant.
Souvenez vous de cette angoisse quand vous étiez petite après une semaine d’absence pour raison de santé par exemple. On revenait à l’école avec la peur d’avoir manqué trop de choses tant sur le plan du travail qu’avec les copains.
Le temps semblait long. On attendait les vacances d’été avec impatience et plaisir. Avec des momentsmarquants avant comme un spectacle de fin d’année ou une kermesse. Et le fameux dernier jour où on faisait des jeux en classe.
Cette année, on ne sait pas si nos enfants auront tout ça. C’est compliqué pour nous de leur donner des repères spatio temporels fiables auxquels se rattacher. Car même nous, nous perdons notre capacité à nous projeter avec l’impression pour certains que 2020 a été annulée.
Vous pouvez proposer à votre fille d’organiser un projet, un pique nique entre copains et copines par exemple mi juin. De réfléchir avec vous aux conditions d’organisation pour respecter les gestes barrières. Le plein air , bien , chacune pourra se tenir à une bonne distance. Le partage de nourriture sera aussi à réfléchir. Mais malgré tout elle pourra se rattacher à un chouette moment ancré dans la réalité avec ses copains et copines. Il est important de fixer des projets ancrés dans le réel aux enfants. De leur offrir cette possibilité de revoir leurs copains de façon sécurisée.
Vous pouvez aussi lui proposer de rédiger et dessiner petit livre type Max et lili sur le confinement, où elle pourra projeter ses angoisses. Et faire une série de questions à la fin très utiles . Elle pourra même partager fièrement son travail .
Pour le sommeil, ce n’est pas grave si elle dort moins bien vous pouvez lui dire d’ailleurs, que ça reviendra tout seul.Mais faire une séance de gratitude serait important pour voir le positif et faire 3 affirmations positives sur ce pourquoi on a été reconnaissant et on a aimé sa journée. Même des toutes petites choses.
De la même façon, finir l’année scolaire serait très important comme repère temporel. Tant pour les enfants que pour nos ados qui ont déjà tendance à noyer leur temps dans leurs pensées. Pour les enfants qui ne seront par rescolarisés, il sera important d’acter la fin de l’année par un acte symbolique à choisir . Pour les petits, une journée bien définie à l’avance où on fait les mêmes activités que pour le dernier jour d’école (Kermesse, jeux, gâteaux, courses en sac , échasse, maquillage du visage …. un joli programme pour marquer la fin).
Pour les ados, leur demander de faire l’effort d’écrire ce que le confinement et cette année scolaire leur a apporté ou non. Même une feuille avec écrit « de la merde » ou « c’est nul » aura son importance. Même un refus. Il aura quand même entendu.
Il est capital pour le psychisme des enfants qu’ils comprennent que l’année scolaire est finie et qu’ils devront grandir et passer au niveau supérieur à partir de septembre.
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Carnet de gratitude, à remplir, 9,90 € chez Hachette
Totalement, encore plus lorsqu’on est occupé 23h50 sur 24 et qu’on n’a pas le temps de penser à ce qui arrive, on passe son temps à être dans l’action. Puis d’un coup, un pensée fugace, on se rend compte de ce qui arrive et on a des angoisses du lendemain. Totalement naturelles et normales. Comme une claque du réel mais celle ci elle pique bien:-)
On a aussi vécu des montagnes russes sur les infos qu’on a eu . Beaucoup de dissonances cognitives.
Le cerveau n’aime pas ça, souvenez vous au départ les médias nous invitaient limite à nous moquer de ceux qui craignaient la pandémie et ce malgré le confinement en Chine.Puis d’un coup en quelques jours on se confine pendant 6 semaines. Rebelote pour les masques . Ils étaient inutiles maintenant indispensables. Les infos discordent et changent d’un jour à l’autre.
Nos dirigeants ont manqué d’humilité, nous avons manqué d’humilité face à cette épidémie. Ce n’est pas une situation évidente. Nous sommes face à une inconnue. L’année 2020 sera fortement perturbée.
Et là après nous avoir demandé de rester enfermés 8 semaines, on devrait remettre nos enfants à l’école. La logique est compliquée à suivre. On ne sait plus ce qui est bon ou non; quoi ou qui croire. La culpabilité de faire des mauvais choix est présente. Donc oui, c’est totalement normal et sain de ressentir ces montagnes russes émotionnelles.
Je ne suis pas sûre qu’on soit plus fragile. Le confinement peut aussi révéler pas mal de positif chez des personnes qui se sentaient fragiles psychologiquement et vice versa. On peut aussi se sentir sécurisé d’être chez soi, moins exposé au stress des transports, des collègues…
En fait ,votre force mentale va beaucoup dépendre de comment on vous a frustré enfant et ado . Mais également de vos accomplissements adultes. Si vos parents étaient très sévères, vous pouvez mal vivre d’être enfermé contre votre gré. Il faut avoir connu une frustration mais juste. Et surtout avoir eu des parents suffisamment positifs et solides pour vous promettre des jours meilleurs.
Si vous avez connu un traumatisme dans l’enfance, la période peut être douloureuse même si vous avez dépassé ce moment délicat de votre vie, soyez patient tout reviendra. La perspective de l’après est très très importante. Et là, c’est difficile de se projeter. Le monde retient son souffle. Je reçois pas mal de mails évoquant une période spéciale, je déteste cette formule. Les fêtes sont une période spéciale , elles ont un début et une fin bien définie qu’on les aime ou non.
Cette période est trouble, on n’en connaît pas la fin même si elle est certaine. C’est ça qu’il faut garder en tête quoi qu’il arrive on s’adaptera et on continuera d’avancer.
Ayez confiance en vous. Vous êtes probablement bien moins fragiles que vous ne l’imaginez. Et si vous sentez une envie, un besoin de vous faire aider , des professionnels sont là, aussi gratuitement bénévolement, comme la croix rouge écoute (contact ci-dessous). Vous ne serez jamais totalement seul.
Pour les plus forts psychologiquement, gare malgré tout au burn out ménager, il faut essayer d’être sympa avec soi, on a le droit de laisser son sol crado, la vaisselle traîner, quand on passe H24 avec ses enfants, son mari et du télétravail. Personne ne vous jugera de ne pas avoir fait votre pain maison. Gare aux diktats de la perfection. Sous peine , d’avoir envie de quitter mari , femme, enfants et d’aller se retrancher dans un pensionnat de bénédictines en Lorraine.
Cela va dépendre des conditions, les couples installés avec des enfants en télétravail auront du mal à se retrouver comment voulez vous désirer qqln sous votre nez h 24 . Le désir nécessite souvent du vide. En tout cas de la distance. On peut aussi vivre une renaissance sexuelle en vivant un syndrome de l île déserte .Malgré tout ça peut être l’occasion de se retrouver , de se regarder , de ne plus avoir le choix et ça c’est vraiment pas mal. On peut même redonner un nouveau souffle à son couple en utilisant cet enfermement obligatoire. On ne peut plus fuir, on doit être face à face.
Le confinement peut être du coup un excellent moment de retrouvailles ou au contraire, la prise de conscience qu’il faut soigner son couple. Peut-être aller consulter pour dépasser une crise qui s’installe.
On peut aussi redécouvrir sa propre sexualité. Il y a des sex toys parfaits et des super séminaires sur la masturbation féminines. Parce que pour les solos il y a un risque de sortir affamée du confinement, et de très mal choisir sur quel homme on jette son dévolu. Amusez vous sur les temps où les enfants dorment mesdames, si vous avez l’envie ou le besoin . Ça peut aussi être votre moment à vous.
Il est aussi totalement possible de sentir sa libido comme totalement anesthésiée par ce moment. Pour ceux qui réalisent ou ont peut-être plus d’angoisses que d’autres à être enfermés. Cela passera avec le déconfinement.
L’augmentation est effrayante mais presque mécanique. Les différences de moyens sont palpables. Le confinement peut faire éclater des tempéraments violents. Mais il ne sera en aucun cas une excuse pour un passage à l’acte. Si c’est le cas, Fuyez, et si vous n’y arrivez pas , parlez-en aux lignes téléphoniques gouvernementales qui sont très équipées pour vous accompagner sans jugement. Le confinement n’est en aucun cas une excuse pour être violent physiquement ou verbalement, les actes sont inexcusables peu importe la période.
Ces amours qui nous font mal, P. DELAHAIE, 5,99 € chez MARABOUT
Femmes sous emprise, MF HIRIGOYEN , chez Pocket.
0 800 858 858 Croix ROUGE écoute
3919 : numéro de téléphone pour les femmes victimes de violence